Etre nourrice n’est pas seulement un métier : c’est une vraie vocation. En effet, prendre soin d’un ou de plusieurs enfants dans les règles de l’art n’est pas forcément du ressort de tout le monde. Patience, psychologie, adaptabilité, passion et abnégation sont sûrement les qualités qu’il faut cultiver pour être la nounou qui occupera les tendres souvenirs des enfants lorsqu’ils grandiront.
Pour certaines jeunes filles, devenir nourrice représente une occasion en or d’être en contact avec ces petites têtes blondes, tout en attendant le Prince Charmant avec lequel elles fonderont un foyer et laisseront libre cours à leur envie d’avoir des enfants…
Pour d’autres, c’est un très bon moyen de gagner sa vie en travaillant dans un milieu qui les passionne, mais également au sein d’un secteur d’activité dans lequel la demande est permanente et les revenus assurés…
Dans tous les cas, lorsque la passion pour la petite enfance devient pressante et ne demande qu’à se transformer en vraie vocation professionnelle, toute une farandole de question se posent alors : Comment faire pour passer le cap dans la pratique ? Comment devenir nourrice ? Cela peut-il s’improviser ? Y’a-t-il une réglementation ? Existe-t-il une formation ? Voilà certainement quelques informations qui vous aideront à faire le tri…
Nourrice : un métier et un vrai statut, réglementés en France depuis 2005
Le terme « nourrice » est un terme général pour désigner une personne (une femme dans 99% des cas) qui s’occupe d’un ou de plusieurs enfants en bas âge, quand les parents sont dans l’incapacité ou n’ont pas le temps de les prendre en charge eux-mêmes. Dans le passé (jusqu’à il n’y a pas si longtemps), la nourrice allaitait littéralement l’enfant à place de la maman ; le mot « nourrice » vient d’ailleurs de là.
Aujourd’hui, la nourrice est plutôt considérée comme une aide parentale, prêtant main forte aux jeunes parents dont les occupations professionnelles n’octroient pas toujours le répit nécessaire aux soins et à l’attention dont un jeune enfant a constamment besoin.
L’appellation légale pour la nourrice est aujourd’hui « assistante maternelle », et l’accès et l’exercice de cette profession sont réglementés en France depuis 2005. Devenir nourrice, c’est donc choisir un métier à part entière ; métier qui est régie par une vraie convention collective, et pour lequel une formation officielle et une agrémentation de qualité sont nécessaires.
Alors pour celles qui se posent la question « comment devenir nourrice agréée », il y a plusieurs choses importantes à savoir !
Les étapes pour devenir nourrice agréée…
La vraie question depuis 2005 n’est plus « comment devenir nounou », mais bien « comment être nourrice agréée » ! En effet, suite au décret du 29 mai 2006 et à la loi du 27 juin 2005, les nourrices doivent suivre une procédure bien spécifique afin de pouvoir exercer le métier dans les règles de l’art.
La PMI (ou Service Départemental de Protection Maternelle Infantile) est l’organisme chargé de collecter les demandes dans un dossier complet, d’auditer les candidates, et de transmettre un rapport au Président du Conseil Général, qui remettra la décision finale dans les 3 mois suivant le dépôt du dossier.
Mais ceci n’est que la première étape pour devenir nourrice agréée. Après avoir obtenu l’accord du Président du Conseil Général, la future assistante maternelle doit suivre une formation en plusieurs volets, et acquérir ainsi une certification équivalent au niveau EP1 du CAP Petite Enfance.
Cette formation obligatoire de 120 heures attrait à de nombreux thèmes portant entre autres sur la prise en charge et l’accueil d’enfants en bas âge, et permet d’exercer légalement la profession d’assistante maternelle à son domicile ou dans le cadre d’une structure d’accueil de jeunes enfants.
En conclusion : être nourrice ne s’improvise plus !
Effectivement, la réglementation est maintenant parfaitement en place, et la profession d’assistante maternelle (ou de nounou pour les amoureux de l’expression) dispose d’un statut à part entière, donnant droit à un statut de salarié, à des congés payés, à une reconnaissance par la CPAM, mais aussi soumis à des cotisations.
Alors pour celles qui se demandent comment devenir nourrice, il faut aujourd’hui envisager la question dans le cadre d’une vraie carrière professionnelle !